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Villa Voice sur la campus Line

L'émission "Villa voice" diffusée sur Brume

 

 

Dans le cadre du Festival Mode D'Emploi 2023

organisé par La Villa Gillet

Programme en co-production avec la Villa Gillet et son festival Mode d'Emploi, dont le thème est cette année "Les transitions".

Découvrez autrement les invités du festival "Mode D'emploi", les livres qu’ils écrivent et les librairies de la Métropole : coordonnée par des étudiants, animée par des lycéens et encadrée par des professionnels du son, la webradio "Villa Voice" propose des interviews en direct, des chroniques, des reportages, en public depuis la scène radio installée ce jeudi 16 novembre à la Bibliothèque municipale de Lyon. 

Retrouvez l'intégralité de l'émission réalisée en public sur Radio Brume 90.7 et radiobrume.fr dès 9h et jusqu'à 12h pour une Campus Line Spéciale consacrée à l'évènement.

Mode D'Emploi 2023

Tout le programme du festival qui se déroule jusqu'au 18 novmbre sur le site de la Villa Gillet

https://www.villagillet.net/temps-forts/mode-demploi-2023/

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AIRPLAY

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Emission The Rolling Stones

 

Retour sur l'épopée enflammée des immortelles pierres qui roulent : des débuts d'un groupe de passionnés de blues à l'invention d'un langage stonien qui peut à lui seul incarner l'esprit du Rock dans sa définition classique ;  celle qui consacre l'union frénétique entre blues, soul music et mélodies folk, pop.

 Incroyable : voici des photos inédites des Rolling Stones à leurs débuts,  "jeunes et innocents" ! - Purepeople

De " Out Of Our Heads" à "Exile On Main St", en passant par "Beggar Banquet", revenons sur la période musicale que l'on peut considérer comme la plus flamboyante des Rolling Stones, de 65 à 72, sans oublier la parenthèse enchantée des albums psychédéliques et des productions orchestrales sous l'impulsion d'un Brian Jones époustouflant de créativité avant de connaitre un sort tragique.

Quant à l'incorrigible tandem Richard Jagger, il prendra le contrôle des compositions pour installer le groupe dans une stabilité musicale hors norme. L’aventure des  Stones, c’est la scène, leur esprit, perdurer même dans la noirceur, leur philosophie, aller à l'essentiel.

 

The Rolling Stones, triplement compilés dans « Honk »

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Entre Morts et Vivants, Patti Smith

 « The Girl Called Johnny ».

                                        De ses débuts de vagabondages dans les rues de New York à la recherche de mots, de sensations poétiques, d’images à reproduire dans l’espace urbain jusqu’à la rencontre décisive avec Robert Mapplethorpe, photographe, amant puis ami, de l’égérie androgyne hantée par Rimbaud à ses entrées dans le monde pré punk du CBGB’s , Patti Smith devient la première rock star féminine,  à son corps défendant. Culte avant même d’avoir un répertoire fourni, sans gestion de carrière, elle est  un électron libre, mais, malgré ses évolutions, elle restera fidèle à ses convictions profondes et ses engagements artistiques pendant 50 ans.

Son inépuisable idéalisme réaliste  la conduit toujours sur les traces de Rimbaud, dont elle a fini par  acquérir la maison de famille récemment. Son œuvre musicale est une aventure inachevée  qui regorge néanmoins  de titres d’une force épique,  qui portent  le meilleur de l’ère punk ou rock américain. Sa marque, une réappropriation quasi spirituelle d’hymnes rock. Lancée en 1975, elle a déjà 30 ans, et s’est nourrie de la beat génération,  du folk de Bob Dylan, de la fougue des Who et même des rencontres avec Janis Joplin en tant que journaliste rock débutante. Proche de l’esprit de Television et de la scène américaine underground new-yorkaise, le Patti Smith Group va tenir  la deuxième moitié de la décennie 70. Puis, c’est l’éclipse, le retrait du monde rock et du show bizness au moment où elle est peut devenir plus qu’une icône, mais bien LA star du rock’n roll au féminin. Ce n’est pas pour rien si c’est Springsteen, le boss, lui-même, qui lui compose « Because The Night » qui reste, à ce jour, son  plus grand hit avec « People have the Power »  lors d’une réapparition en 1988 avant de redisparaitre un temps-de deuil- et de revenir paradoxalement nourrie  cette époque sombre.  

Depuis son retour,  avec de nouvelles créations,  de nouvelles productions discographiques,  deux publications d’ouvrages, des lectures publiques et théâtrales,  des tournées, des expositions d’œuvres picturales et de photographies d’art, elle prouve qu’elle est bien à la hauteur de l’admiration et de la curiosité retentissante qu’elle a suscitées dès ses débuts mais aussi bien à l’image de son vécu personnel. Chez Patti Smith, tout est lié, tout prend sens avec l’intuition. Ce que l’on peut d’ailleurs lui reconnaitre,  qu’on soit ou pas adepte de celle qui apparait parfois comme  une prêtresse ou une  passionaria, c’est sa singulière authenticité, son honnêteté  émotionnelle. Sa croyance en une vérité artistique entre réalité et imaginaire, entre héros morts et relations fusionnelles avec « ses autres egos artistes »  font d’elle aujourd’hui, une porte-parole vivante  d’une vision poétique, magnétique et mystique du rock. Elle ne se vit pas artiste mais vit dans l’univers artistique de la musique et de la poétique.

« Entre les vivants et les morts, Patti Smith »

C’est une émission spéciale consacrée au parcours artistique de Patti Smith, du déclassement social à la reconnaissance entre fulgurance et rupture, de la bohème à la fierté idéaliste : regard sur l’icône américaine.  Entre réalité turbulente et incantations, entre vies rêvées et vies vécues,  entre morts et vivants,  entre Rimbaud Rock et prêches bruitistes,  le monde de Patti Smith se réinvente au fil de sa vie et de ses rencontres. A suivre sur Radio Brume,  mardi soir.

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Emission U2

 

Une émission spéciale consacrée à U2.  Les irlandais de U2 se sont imposés, sur plusieurs décennies, comme le plus grand groupe du monde en activité. Leur discographie qui comprend l'ensemble des disques publiés au cours de leur carrière  est composée de quatorze albums  en studio, d’un album annexe, d’Original Soundtracks , d’un album live, de  trois compilations, de huit EPs, de quatorze DVD  , d’une cinquantaine de singles et d’une bonne poignée de B-sides et raretés. Le groupe a vendu plus de 170 millions d'albums à travers le monde, a remporté 22 Grammy Awards et 8  Brit Awards. C’est un groupe de tous les records. Cependant, Bono et sa bande ne répondent pas tout à fait aux critères habituels des stars du rock et l’histoire du groupe ne se réduit pas à une succès story. De la fougue héroïque des années 80 incandescentes aux ruptures abrasives des périodes d’expérimentations  dans les années 90, jusqu’aux allers-retours  entre le U2 des origines et le U2 du 21 siècle, il subsiste une identité forte, une fidélité indéfectible à tout ce qui caractérise la quintessence du groupe. L’ardeur ou l’émotion  mélancolique  ou encore  la subversion ironique ne font que refléter,  sous des formes différentes, une quête de sens  spirituelle inexorable ; celle-ci , qui , d’ailleurs , sous-tend  l’engagement humaniste du groupe et particulièrement de Bono, mais aussi l’espérance qui traverse l’œuvre de U2,  en dépit d’un constat réaliste sur l’état du monde.  Alors, on se posera la question suivante : pourquoi U2, aussi célèbre qu’aimé continue-t-il  à susciter autant d’incompréhension ?

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Fete de la Radio

Lyon a vu naître un des premiers émetteurs français à la Doua juste avant la première guerre mondiale.

Dès 1922, comme la Tour Eiffel à Paris, il retransmet ses premiers programmes de radiodiffusion. "Lyon La Doua"", appellé aussi "Lyon PTT" voire même "Lyon Tramoyes" connaîtra aussi une concurrence farouche avec une des plus importantes radios privées de Province : "Radio Lyon". Cette station apparaît en 1924 et ne cessera pas d'émettre jusqu'en 1944. Mais ces deux grosses radios ne seront pas les seules à émettre dans la région Rhône-Alpes. Si l'on exepte "Radio Dauphiné", "Radio Saint-Etienne" ou "Radio Savoie", trois stations privées à la vie éphémère, il ne faut pas non plus oublier "Radio Alpes Grenoble", l'autre poste d'Etat de la région.
Durant l'occupation, si "Alpes Grenoble" n'est plus qu'un relai passif de la radio de Vichy, "Lyon PTT" reprendra quelques petits décrochages locaux mais très limités. Seule la radio privée "Radio Lyon" poursuit ses émissions. Elle diffuse l'émission commune réalisée par la Fédération des Radios Privées mais aussi des émissions propres.
A la libération, l'Etat instaure un monopole qui condamne les radios privées. La station d'Etat devient la nouvelle "Radio Lyon" et la station privée disparaît donc définitivement. Mais les programmes restent limités à quelques heures de décrochages par jour sur un émetteur partagé avec la radio nationale de la RDF puis RTF et ORTF. A Grenoble, on réactive aussi la radio d'Etat qui dépend désormais de Lyon et qui assure des décrochages encore plus limités qu'à Lyon. Dans la nouvelle organisation de la RTF, il est constitué des régions radiophoniques. Lyon contrôle désormais tous les départements de la future entité administrative "Rhône-Alpes" qui comprend donc la Savoie et le Dauphiné, mais aussi les régions Bourgogne et Auvergne. Les stations régionales de Lyon et Grenoble vont connaître des aléas liés aux capacités budgétaires de la radio nationale. En 1975, FR3, la troisième chaine de télévision, hérite des radios régionales de l'ex ORTF. Mais les budgets restent prioritairement consacrés à la télévision et les deux radios régionales de Lyon et Grenoble restent encore prisonnières du carcan imposé par les décrochages des stations nationales. 
Seule, une nouvelle station, lancée par l'ORTF en 1972, FIL (France Inter Lyon) bénéficie d'un émetteur attitré. Radio France, se sent lésée par l'attribution des radios régionales à FR3 et décide de lancer ses propres radios locales. Cette concurrence des deux sociétés d'Etat va se traduire en Rhône-Alpes, en 1975, par la création de deux stations temporaires concurrentes pour les sports d'hiver. Radio France lance une station de montagne "Radio Val d'Isère", FR3 réagit et lance "FR3 Mont Blanc" à Chamonix. A partir de 1983, c'est Radio France qui obtient enfin la reprise des radios régionales. Les stations de la région deviennent "Radio France Lyon" et à Grenoble,  "Radio Isère". FIL poursuit sa vie en devant "FIP Lyon". Une nouvelle radio est lancée en 1983 dans la Drôme, "Radio Drôme" qui deviendra "Radio France Drôme". Pour les Jeux Olympiques d'Albertville, Radio France lance une cinquième radio dans la région en 1988, "Radio France Savoie".
Mais désormais, il faut aussi compter sur la concurrence du secteur privé qui est à nouveau autorisé;

 

Les radios libres ont fleuri dans toute la région et particulièrement dans les grandes villes où les stations se chevauchent sur des fréquences limitées. Lyon va être, une fois de plus, une des villes les plus dynamiques de France en matière radiophonique puisque quelques unes de ses stations vont avoir un destin national. C'est à Lyon que naît, en particulier, le réseau "Radio Nostalgie" qui va être un des premiers réseaux à se développer partout en France et dans d'autres pays européens avant d'être contrôlé par RMC puis NRJ. Autre réseau national né à Lyon, c'est RCF (Radios Chrétiennes Francophones), qui a été constitué à partir de "Radio Fourvière" la radio chrétienne de Lyon. D'autres radios lyonnaises très populaires vont constituer des réseaux régionaux, notamment "Radio Scoop" présente en Rhône-Alpes et en Auvergne. Certaines radios vont être contrôlées par une même société, comme celle de "Radio Espace" qui contrôle "Jazz Radio", réseau qui va se développer dans 25 villes de France,  "Alpes 1", un réseau sur les Alpes à cheval sur Rhône-Alpes et PACA mais aussi le réseau "Radio Plus" né initialement à Thollon et présent dans 73 stations de ski.
Après une forte concentration des radios dans les années 90 et la dominance des réseaux nationaux, quelques radios des années 80 ont traversé les décennies et se sont imposées durablement dans le paysage radiophonique de Rhône-Alpes. A Lyon, on peut citer "Radio Canuts", une des plus anciennes de la ville, "Radio Pluriel", "Radio Salam", "Trait d'Union", "Sol FM", "Judaïca", "Sun FM" ; à Grenoble, "Campus", "C'Rock Radio", "IFM", "News FM", "Kol Hachalom", "ISA" , "Grésivaudan", "Kaléïdoscope", "Radio Italienne de Grenoble" ; en Haute Savoie "Perrine FM", "ODS", "Radio 74", "Radio Semnoz", "Sorgia FM" ; en Haute-Savoie "Montagne FM", le réseau "R'..." ; dans l'Ain "FC Radio", "Tropiques FM" ; dans l'Ardèche "Fréquence 7", "Radio des Boutières" ; dans la Loire et à Saint-Etienne "Radio Dio", "Radio Ondaine" ; dans la Drôme "Radio BLV", "Radio M", "Radio Méga"...
Le mouvement des radios libres aura réveillé le service public dans les années 80 puisque la région fut dotée de 5 radios à la fin de la décennie. Malheureusement, la concurrence des radios privées va avoir également des conséquences mitigées : "Radio France Lyon", héritière de "Lyon PTT" de 1922, va fermer son antenne en 1992 faute d'audience suffisante dans une ville où le secteur privé domine largement avec une offre diversifiée de radios musicales ou d'information. En revanche "Radio Isère", devenue "Radio France Isère" et "France Bleu Isère", a continué son développement. "Radio France Savoie" est devenue "Radio France Pays de Savoie" en couvrant les deux départements savoyards puis  "France Bleu Pays de  Savoie". "Radio France Drôme" couvre également désormais deux départements sous le nom de "France Bleu Drôme Ardèche". Saint Etienne attend toujours sa radio de service public et Lyon aimerait retrouver la sienne.
 

 


 


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Martin Scorsese se souvient de Bertrand

La première fois que j’ai rencontré Bertrand Tavernier, c’était au début des années 1970. Il était alors accompagné de son ami et ancien collaborateur Pierre Rissient. Ils avaient vu Mean Streets et le défendaient avec vigueur publiquement. Un soutien qui signifiait beaucoup de choses à mes yeux.
 
J’ai très vite compris que Bertrand connaissait de fond en comble l’histoire du cinéma. Plus encore, il était un passionné du cinéma : passionné par ce qu’il aimait, passionné par ce qu’il détestait, passionné par ses nouvelles découvertes, passionné par les figures injustement oubliées dans l’histoire du cinéma – Bertrand a été celui qui nous a permis de redécouvrir le réalisateur Michael Powell –, passionné par les films qu’il a lui-même réalisés.
 
Bertrand était un cinéaste singulier, à nul autre comparable. J’ai particulièrement aimé son film de 1984, Un dimanche à la campagne. Ce film a été conçu avec tant de subtilité que j’ai l’impression qu’il est sorti tout droit du monde des impressionnistes. J’ai également adoré ses films historiques, comme Que la fête commence… et Capitaine Conan, et ses adaptations de Simenon (L’Horloger de Saint-Paul, son premier film) et de Jim Thompson (Coup de torchon, adapté de 1275 âmes).
 
En 1983, je déjeunais avec Bertrand et Irwin Winkler quand ils ont décidé, tous les deux, de faire le magnifique Autour de minuit. C’est pour moi un merveilleux souvenir d’avoir fait une petite apparition dans ce film, dans le rôle de l’agent de Dexter Gordon.
 
Bertrand connaissait intimement tous les aspects du cinéma français. C’est une chance incroyable pour nous tous que Bertrand ait partagé son savoir et sa passion dans son documentaire Voyage à travers le cinéma français, une œuvre d’une grande beauté.
 
Il connaissait tout aussi intimement le cinéma américain. Bertrand et Jean-Pierre Coursodon ont coécrit, et régulièrement mis à jour, un dictionnaire exhaustif consacré aux réalisateurs américains (50 ans de cinéma américain). Cet ouvrage majeur mériterait d’être traduit en anglais.
 
Je veux enfin partager une dernière image à propos de Bertrand. Une image bien connue par tous ses amis et par tous ses proches. Bertrand était tellement passionné qu’il pouvait littéralement vous mettre K.-O. Il restait assis, pendant des heures et des heures, argumentant pour ou contre un film, un cinéaste, un musicien, un livre ou une décision politique. Au bout d’un moment, terrassé, vous vous demandiez simplement : mais d’où lui vient toute cette énergie ?
 
Aujourd’hui, il m’est très difficile de me dire que je n’aurai plus jamais la chance de recevoir toute cette incroyable énergie. Que je n’aurai plus jamais la chance de rencontrer un homme aussi extraordinaire, un homme tellement irremplaçable. 
 
 
Martin Scorsese

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Etudiants, bien être Durable ?

rganisée par le REFEDD depuis 2015, la Semaine Etudiante du Développement Durable (SEDD) est la déclinaison, dans les campus, de la Semaine Européenne du Développement Durable.

Cette année, compte tenu de la difficulté que les étudiant.e.s rencontrent face à la crise sanitaire, la SEDD est axée sur le bien-être étudiant. Le but sera donc d’organiser des actions innovantes et créatives afin d’améliorer la santé mentale des étudiant.e.s. Ses objectifs :

Valoriser les activités et l’engagement des associations étudiantes

Mobiliser les étudiant.e.s dans tous les territoires

Sensibiliser le monde étudiant aux enjeux environnementaux et sociaux et aux solutions

De même, cette semaine vise à accroître la sensibilisation aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) dans toute l’Europe.

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ENCRENOIRE EPISODE 2

Rediffusion spéciale, ce lundi soir à 21h , A ne pas manquer !

« Encrenoire » c’est une série de portraits d’auteurs de romans noirs, qui mêle narration documentaire, interviews et lectures d’extraits.

Dimanche 28 mars à 21h sur Radio Brume 90.7, diffusion du second épisode consacré à Virginie Despentes.

Avec les interventions de Justine Vernier-Perrier, Marco Jéru « Librairie Le Livre en Pente » et Sophie Poncet, les lectures de Marie Almosnino Comédienne Chanteuse, Gilles Feuvrier et Sarah Kristian, la chronique série TV de Hakim Fdaouch.
Réalisation et production Amaury Ballet
Merci à Greg Delisle pour le générique et à Antoine Saillard pour l’œil extérieur.
 
Amaury Ballet
 

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Amaury Ballet

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And the winner is: The Social Network

 
Bertrand : 0
François : 0
Hakim : 0
Jérémy : 0

The Social Network

de David Fincher
avec Jesse Eisenberg, Justin Timberlake, Andrew Garfield
(Etats-Unis, 2010, 121m)
 
   

       And the winner is David Fincher for The Social Network! (Nuée d'applaudissements et autres cris hystériques en tout genre). C'est en substance ce que vous entendrez lors de la prochaine nuit des oscars dans une poignée de semaines. 2010 s'achève et l'heure du bilan a sonné. Que retenir de cette année cinématographique? D'abord, et c'est une chose terriblement agréable et excitante, un nombre intéressant de premiers long-métrages enragés et intenses, annonçant des metteurs en scène à suivre (Chris Morris, Dominic Murphy ou encore le sympathique duo Hélène Cattet et Bruno Forzani). Ensuite, d'illustres anciens  montrent bien que le talent ne se perd pas avec l'âge ( Martin Scorcese, Woody Allen, Roman Polanski, Takeshi Kitano. Mais surtout, 2010 est l'année de la confirmation, si besoin est, pour des cinéastes au talent aujourd'hui impossible à remettre en cause. Citons, entre autres: Christopher Nolan, Wes Anderson, François Ozon et surtout, David Fincher. Si 2008 et 2009 ont été marquées par d'âpres et rugueux débats dans nos locaux en guise de voeux de bonne année, 2010 a répandu une étrange atmosphère de détente, d'évidence, pour de pas dire une atmosphère de paix et damour en poussant le bouchon un peu loin. Et cela a été rendu possible par un film, The Social Network.
 Cinéaste apparu dans les années 1990, d'abord responsable des effets spéciaux dans l'écurie Lucas, David Fincher a imposé dès ses premiers films, un univers punk et violent aux individus schizophréniques et inadaptés à une société de consommation destructrice. Mais, là où l'homme surprend, c'est dans sa capacité à faire évoluer son oeuvre mais vers une forme de cinéma plus posé, plus nuancé aussi et qui plus est, nettement plus complexe. Avec The Social Network, Fincher poursuit le travail entamé par Zodiac quelques années plus tôt. Le récit gagne en linéarité et la mise en scène se met au service de ce nouveau matériau, délaissant au passage certains gimmicks visuels sans pour autant perdre en efficacité. Secondé par l'excellent Aron Sorkin au scénario, Fincher dévoile les coulisses et surtout les hommes à la base de la révolution numérique qu'est Facebook. A travers ces hommes, est décrit le paradoxe Facebook, prenant vie avec le personnage de Marc Zuckerberg : un homme dont l'ascension fulgurante et sans retour vers les sommets mène à une inévitable solitude, un Citizen Kane de l'ère contemporaine. Adolescent attardé, plus sauvage qu'introverti, Zuckerberg est un homme nouveau, millionnaire du monde numérique, qui progressivement se désincarne pour ne vivre qu'à travers son avatar. A ce titre, la fin du métrage, écho de l'introduction, résonne comme un sommet de pathétisme et de résignation.
 David Fincher signe donc avec The Social Network un film puissant et subtil sur l'avènement du premier millionnaire numérique, sorte de Charles Foster Kane du XXIème siècle. Après avoir fait l'unanimité au sein de la rédaction de Brume, il est, je pense, inutile de préciser qu'il est notre grand favori pour les Oscars 2010. Et souvenez-vous, l'année passée, nous avions déjà mis une pièce sur Démineurs.
 

  Jérémy Moriau

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Tournée

 
Bertrand : 0
François : 0
Hakim : 0
Jérémy : 0

Tournée

de Mathieu Amalric
avec Mathieu Amalric Mimi Le Meaux Dirty Martini Roky Roulette
(Fr, 2010, 111m)
 
   

Ancien producteur de télévision à succès, Joaquim Zand revient en France après un long exil aux Etats-Unis. Acompagné d'une troupe de femmes officiant sous le nom de "New Burlesque", il propose aux différentes salles provinciales des spectacles de cabaret divers et variés allant du striptease à la chanson. Leurs dernières étapes devaient être Paris mais les anciennes relations de Joaquim lui mettent des bâtons dans les roues. Film extrèmement encré dans le présent, Amalric nous fait vivre le quotidien de cette troupe d'excentriques américaines à travers la France. Souvent le passé et le futur des personnages sont incertains, il capte ces moments de manière intime, tout en gardant une part de mystère sur les antécédents des personnages. Le film se présente plus comme le journal intime de ces êtres, que celui de la tournée, ainsi les nombreuses scènes de spectacle ne sont jamais filmées du point de vue du spectateur, mais des coulisses. Véritable film de personnages, Tournée nous offre une pléiade de personnages pittoresques, à commencer par Joaquim, brillamment interprété par Amalric lui-même, producteur anachronique, bourré de tocs, et veillant sur ses protégées comme le père qu'il ne sera jamais pour ses deux fils restés en France. Ses filles sont toutes aussi brillantes, si ce n'est plus, tellement elles débordent de vitalité, d'humour et de fragilité. Chacune de ces femmes, pourtant interprétée par une actrice non-professionelle, respire l'authenticité. Amalric ne tombe pas dans le piège de présenter ce groupe comme tel, mais plus comme différentes personnes partageant une tournée dans la complicité et la bonne humeur. Bien que débordant d'humour, le film prend une tournure dramatique quand les personnages finalement seuls parmi les autres se heurtent, notamment le personnage de Joaquim et de Mimi le Meaux. Un film ingénieux, alternant légèreté et gravité, offrant une bouffée d'air frais au cinéma français.

  Bertrand Mougnaud

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